La poutine est un plat typique et emblématique de la cuisine québécoise. Popularisé au milieu du 20e siècle dans le Québec rural, ce mélange de frites et de fromage en grains nappé d’une sauce brune s’invite aussi bien au menu des petits « casse-croûtes » que des restaurants les plus huppés. Le mystère plane toutefois toujours autour de l’identité de l’inventeur de ce symbole incontestable de la cuisine et de la culture de la Belle Province.
Histoires et origines de la poutine, plat typique canadien
La poutine canadienne est une recette facile à reproduire. Pour retrouver sa saveur exquise, vous devez toutefois bien choisir vos ingrédients. Optez donc pour une épicerie fine spécialisée dans les produits canadiens comme Saveurs à l’Érable qui propose des produits sucrés et salés typiques du terroir. L’origine de la poutine québécoise est controversée et suscite encore aujourd’hui de grands débats. Ce qui est certain, c’est que ce plat a fait son apparition dans les casses croûtes ruraux québécois à la fin des années 1950.
L’histoire la plus répandue est que ce plat proviendrait d’un restaurant appelé autrefois « Lutin qui rit à Warwick », situé dans la MRC d’Arthabaska dans la région Centre-du-Québec. La légende raconte qu’en 1957, un client nommé Eddy Lainesse aurait demandé à Fernand Lachance, le propriétaire, de mélanger le casseau de frites et le casseau de fromage. Ce dernier lui aurait répondu avec ironie : « ça va faire une maudite poutine ! », faisant référence à une « mixture étrange ».
Dans la ville de Drummondville, un restaurant appelé « Le Roy Jucep » possède également le titre de l’inventeur officiel de la poutine canadienne. Le restaurant a en effet enregistré une marque de commerce qui indique que ce plat est une invention du Roy Jucep. Le propriétaire dudit restaurant en 1964, Jean-Paul Roy, est le premier à avoir servi la version de la poutine canadienne que l’on connaît aujourd’hui. Ce plat pourrait aussi provenir de la région de Saint-Hyacinthe en Montérégie ou de Nicolet dans le Centre-du-Québec en raison du grand nombre de fromageries. Il est également possible qu’il soit né au restaurant « La P’tite Vache » fondé en 1966 à Princeville.
Comment la poutine a-t-elle évolué au fil des ans au Canada ?
La recette de la poutine canadienne s’est développée en plusieurs étapes. La recette de base proposée en 1957 par Fernand Lachance se composait de frites et de grains de fromage servis dans un sac en papier. Au fil du temps, les restaurants ont commencé à proposer ce plat accompagné de vinaigre ou de ketchup. En 1964, Jean-Paul Roy revisite cette recette et propose à ses clients des frites et des grains de fromage, le tout mélangé dans une sauce spéciale. Jusqu’à ce jour, ce mélange représente la recette de base de ce plat qui fait la fierté des Québécois.
Il est aujourd’hui possible de personnaliser vos poutines canadiennes à l’infini en ajoutant à la recette de base d’autres ingrédients de votre choix. Vous pouvez opter pour la viande de bison hachée, des saucisses ou des merguez de bison, des oignons, des canneberges séchées, du piment, du poivron ou encore de la viande fumée. Pour combiner cuisine traditionnelle et haute cuisine dans la même assiette, le célèbre chef Martin Picard a introduit en 2002 le « foie gras poutine ». D’autres recettes gastronomiques de ce plat à base de pomme de terre ont également vu le jour. On retrouve par exemple la poutine au bœuf braisé et la poutine au homard.
Quelles sont les variantes populaires de la poutine au Canada aujourd’hui ?
Devenue célèbre dans le sud-est du Québec, la poutine canadienne a conquis toutes les villes de la province avant de s’exporter. Avec sa popularité grandissante, ce plat de rue se décline aujourd’hui en de nombreuses variantes. Nous avons essentiellement la poutine italienne qui se sert avec des saucisses ou une sauce spaghetti, la poutine irlandaise accompagnée de lardons ou encore la poutine végétarienne servie avec une sauce aux champignons avec des légumes. Il existe aussi des variantes régionales comme la poutine de Montréal faite à base de viande fumée ou la Galvaude de Gaspésie préparée avec des pois verts et du poulet.